BCEAO : LES SANCTIONS FINANCIERES DE LA CEDEAO N’IMPACTENT PAS LE REFINANCEMENT AU NIGER
malgré les sanctions financières imposées au Niger par la CEDEAO depuis le 30 juillet dernier, dont la zone UEMOA ne constitue qu’une partie, les ressources allouées par l’institut d’émission à ce pays sont demeurées inchangées, ne subissant aucune modification. En effet, lors de la dernière injection hebdomadaire de liquidités effectuée le 24 juillet 2023, avant l’annonce officielle des sanctions, les banques nigériennes ont pu se refinancer pour un montant de 413,78 milliards FCFA. Ce même montant a été presque identiquement reconduit lors des injections de liquidités réalisées les 31 juillet et 11 septembre suivants.
En ce qui concerne les besoins en liquidités des banques, ils sont restés relativement stables, passant de 451,68 milliards FCFA le 17 juillet 2023, avant l’entrée en vigueur des sanctions, à 435,58 milliards FCFA le 11 septembre dernier.
Il est donc indiscutable que, jusqu’à présent, ces sanctions financières n’ont eu aucun impact sur le marché interbancaire au Niger, où les établissements de crédit parviennent à obtenir les liquidités dont ils ont quasiment besoin auprès de la Banque centrale.
Par ailleurs, le 11 septembre dernier, une injection de 6 500 milliards FCFA a été effectuée sur le marché interbancaire de l’Union, avec un taux d’intérêt moyen pondéré de 3,24% pour une échéance de 7 jours. Plus de cent banques (108) réparties dans toute l’Union ont participé à cette opération d’adjudication ; la dernière s’étant effectuée au taux directeur de 3% avant d’être rehaussé à 3,25% à partir du 16 septembre 2023, conformément aux résolutions de la dernière réunion du Comité de politique monétaire.