CAMEROUN : LEVÉE DU DISPOSITIF SÉCURITAIRE AUTOUR DE LA RÉSIDENCE DE L’OPPOSANT MAURICE KAMTO.

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Soupçonné de fomenter un soulèvement populaire afin de renverser le régime de Paul Biya, Kamto a été mis en résidence surveillée à Yaoundé depuis le 21 septembre

Les policiers et gendarmes qui campaient autour la résidence de Maurice Kamto au quartier Basto de Yaoundé depuis le 21 septembre dernier ont quitté les lieux mardi, « à la demande de leurs hiérarchies respectives », a indiqué à KingoNews le porte-parole de l’opposant, Olivier Bibou Nissack.

Cette décision intervient après que les opérations de vote des élections régionales ont pu se dérouler dimanche « dans le calme et la sérénité, malgré les appels au boycott lancés par certains partis politiques d’opposition, et les menaces proférées par les miliciens séparatistes dans les régions anglophones du Nord-ouest et du Sud-ouest », a souligné dans un communiqué, mardi, le porte-parole du gouvernement camerounais, Emmanuel René Sadi.

Le gouvernement camerounais a indiqué que le leader du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), Maurice Kamto, qui était en résidence surveillée depuis la veille des marches pacifiques du 22 septembre 2020 qu’il a initiées en coordination avec ses alliés politiques, est sous le coup d’une procédure judiciaire qui est encore loin d’avoir livré son verdict.

« La situation du leader du MRC et de son parti continuera de faire l’objet d’un examen attentif des instances judiciaires et administratives compétentes et les développements y afférents seront portés à la connaissance de l’opinion publique en temps opportun », a précisé le porte-parole du gouvernement.

D’après les autorités camerounaises, « la tenue effective des élections régionales et le calme qui règne dans le pays expliquent le réajustement des mesures prises pour mettre en échec le mouvement insurrectionnel lancé par le MRC le 22 septembre 2020 ».

« Les procédures judiciaires engagées contre les meneurs et les organisateurs de ce mouvement insurrectionnel se poursuivront néanmoins. Plusieurs personnes arrêtées dans le cadre de ce mouvement insurrectionnel ont d’ores et déjà été relâchées. D’autres le seront au fur et à mesure de l’évolution des procédures judiciaires et en considération de leur degré d’implication et de la menace qu’ils représentent pour la société », lit-on dans le communiqué du gouvernement.

Pour rappel, le leader du Mouvement pour la renaissance du Cameroun avait lancé l’appel à une marche pacifique à travers le Cameroun le mardi 22 septembre 2020, afin, dit-il, de pousser les autorités camerounaises à mettre un terme à la crise anglophone, à revoir le système électoral, et à surseoir les élections régionales.

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