GHANNOUCHI: « LE REJET DE LA NORMALISATION AVEC ISRAËL FAIT L’UNANIMITÉ EN TUNISIE ».

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Dans une interview télévisée accordée à Al-Araby TV, Ghannouchi a salué la réconciliation entre les pays du Golfe. Le président du Parlement tunisien, Rached Ghannouchi, a affirmé le rejet par son pays de la vague de normalisation arabe avec «Israël». C’est ce qui ressort d’une interview télévisée accordée à la chaîne Al-Araby TV. Ghannouchi a rappelé que la cause palestinienne et la solidarité avec le peuple palestinien font l’unanimité en Tunisie. « La cause palestinienne revêt une sacralité particulière dans notre pays. C’est une ligne rouge à ne pas franchir », a-t-il souligné.

Le chef du parti d’obédience islamique (Ennahdha) a insisté que le soutien de la cause palestinienne fait l’unanimité en Tunisie, outre la ferme condamnation de toute forme de normalisation et de toutes les violations des droits du peuple palestinien et de la nation entière par l’occupant israélien. « Le rejet de la normalisation est nullement remis en cause. La normalisation avec Israël est unanimement condamnée. En Tunisie, les partis laïcs et les mouvements islamiques, sont en concert sur cette question, « a-t-il ajouté.

Ghannouchi a exprimé ses regrets quant à la position du Parti marocain de la justice et du développement (PJD) à l’égard de la normalisation avec les Israéliens. Le 10 décembre, le président américain Donald Trump avait annoncé que le Maroc et Israël avaient accepté de normaliser leurs relations. Le Maroc est le quatrième pays arabe à convenir d’un accord de normalisation des relations avec Israël au cours de l’année 2020, après les Emirats arabes unis, le Bahreïn et le Soudan. Les quatre pays cités rejoignent ainsi deux pays arabes qui ont signé des accords de paix avec Israël, à savoir la Jordanie (1994) et l’Égypte (1979).

Au sujet de la réconciliation entre les pays du Golfe, Ghannouchi a salué cette démarche, indiquant que tout rapprochement entre deux pays arabes ne peut susciter que de bonnes réactions. « La nation a besoin de ce genre de démarches même si elles paraissent formelles. Elles donnent l’impression qu’il y a encore des parties qui œuvrent encore pour le bien de cette nation », a-t-il indiqué.

Il convient de noter que le Secrétaire général du Conseil de coopération du Golfe, Nayef Falah Al-Hajraf, avait annoncé mardi dernier que les dirigeants des États du Golfe ont signé la déclaration de clôture du 41e sommet du Conseil de Coopération du Golfe et la déclaration d’Al-Ula, qui incluaient l’affirmation de l’unité des rangs et le renforcement de la coopération conjointe entre les pays du Golfe.

La région du Golfe a connu une crise sans précédent depuis le 5 juin 2017, après que l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, le Bahreïn et l’Égypte ont imposé un blocus terrestre, aérien et maritime au Qatar, prétextant son soutien au terrorisme, ce que Doha a nié et considéré comme une « tentative de saper sa souveraineté et sa décision indépendante ».

Al Saïd Aziz

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