JOURNÉE MONDIALE DE L’HABITAT 2022: JOSÉ TONATO RÉITÈRE LA VISION DU GOUVERNEMENT DE CRÉER DES VILLES ET ÉTABLISSEMENTS HUMAINS BÉNINOIS SÛRS, RÉSILIENTS ET DURABLES.

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Le Bénin à l’instar de la communauté internationale a célébré ce 3 octobre 1022, la 37ème journée mondiale de l’habitat. A cette occasion, le Ministère du cadre de vie et du développement durable à organisé à travers la Direction générale de l’habitat et de la construction, une cérémonie au cours de laquelle des béninois engagés pour le développement durable sont honorés.

Au cours de la cérémonie, le Ministre du cadre de vie et du développement durable José Tonato a prononcé un important discours qui retrace la vision et les réalisations du gouvernement du Président Patrice Talon dans ses Programmes d’actions du gouvernement 1&2 pour ne laisser personne en rade.


DISCOURS DU MINISTRE DU CADRE DE VIE ET DU DÉVELOPPEMENT DURABLE A L’OCCASION DE LA JOURNÉE MONDIALE DE L’HABITAT 2022 CE 3 OCTOBRE 2022.



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La célébration de la Journée Mondiale de l’Habitat nous donne chaque année, l’occasion de nous pencher sur l’état et la qualité des établissements humains, que nous considérons depuis 2016, au Bénin, comme notre cadre de vie, à juste titre.

Le thème de l’année 2022 – « Mind the gap – no one and no place behind … se décline en français « Attention à l’Ecart – Combler le fossé. Ne laisser personne ni aucun lieu de côté » – et nous impose de braquer nos projecteurs de gouvernance et d’action sur l’inégalité croissante des conditions de vie dans le monde, particulièrement en Afrique.

Il est utile de rappeler qu’en septembre 2015, les Nations Unies ont adopté l’Agenda 2030, comprenant 17 Objectifs de Développement Durable (ODD), parmi lesquels l’ODD n°11 qui invite toutes les nations à agir de sorte que « les villes et les établissements humains soient ouverts à tous – donc inclusifs – sûrs, résilients et durables ».

La 3ème Conférence des Nations Unies sur le logement et le développement durable – Habitat III – d’octobre 2016 à Quito en Équateur, en adoptant le Nouveau Programme des Villes, a instauré l’exigence pour les gouvernants nationaux et locaux de faire des villes des moteurs de transformation de l’économie et de lutte contre la pauvreté et l’exclusion.

J’interprète ce thème comme un appel impératif à l’innovation créatrice et à l’action immédiate, et donc une exigence pour nous, au Ministère du Cadre de vie et du Développement durable (MCVDD), de redoubler d’effort dans la mise en œuvre du Programme d’Actions du Gouvernement (PAG), le 2ème qui poursuit la conduite de projets emblématiques en faveur du logement et de l’habitat, sur toute l’étendue du territoire national.

Ces dernières années, une avalanche de difficultés – du chaos climatique aux conflits de toutes nature, en passant par la COVID-19 – s’abat sur les populations, en particulier les plus vulnérables. La pandémie de COVID, les conflits récents et l’urgence climatique ont ainsi annulé des années de progrès dans notre lutte contre la pauvreté.



Nous assistons à l’émergence de nouveaux pauvres – ceux qui sont tombés dans la pauvreté à cause des 4 C : COVID, Conflits et Crises Climatiques. Ces difficultés sont exacerbées par une urbanisation encore rapide et souvent peu planifiée, du fait d’un aménagement du territoire qui se conduit au détriment de l’émergence de pôles alternatifs à la métropole économique nationale.

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La réaction du Gouvernement de notre pays, face ces difficultés exogènes et conjoncturelles a été exemplaire et particulièrement efficace à bien des égards, parce guidée par la prise en compte de nos réalités économiques et sociales et privilégiant essentiellement des solutions adaptées à notre contexte, mais surtout à nos moyens. Nous avons tourné dos à la facilité, aux solutions importées et surtout à la politique de la main tendue.

Cela nous a permis de juguler une dégringolade de la croissance économique si chèrement acquise, mais aussi et surtout, nous avons poursuivi la mise en œuvre des principaux projets de développement et d’infrastructures, nous donnant les moyens d’éviter les dérapages financiers et de temps, pour garantir l’accès des populations du Bénin aux services essentiels et à un cadre de vie en constante amélioration face à l’érosion côtière, aux inondations, aux pollutions et vulnérabilités de toutes natures.

C’est pourquoi cette situation nous impose d’agir encore plus rapidement et avec anticipation, pour investir davantage dans l’objectif réaliste d’un cadre de vie, d’un habitat et d’un logement abordable et décent pour toutes et pour tous – y compris l’accès à l’électricité, à l’eau, à l’assainissement, aux transports et aux autres services essentiels. J’ajoute à cette liste, l’éducation, la santé, le social et la sécurité, conscient que je reste quand même incomplet dans l’énumération des facteurs qui concourent à une vie de qualité durable et résiliente.

Nous pouvons aisément nous rendre à l’évidence que « ne laisser personne de côté » est l’engagement majeur qui gouverne l’action du Chef de l’Etat, le Président Patrice Talon, étant totalement convergent avec celui qui est au cœur du Programme de développement durable à l’horizon 2030 des Nations Unies. Cet engagement est également devenu la marque de fabrique du Gouvernement du Bénin depuis 2016, à travers la mise œuvre rigoureuse de ses Programmes d’actions PAG 1 et 2.


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Le Programme d’Actions du Gouvernement (PAG) fusionne les efforts de l’Etat, du secteur privé, de la société civile, des partenaires techniques et financiers pour conduire des politiques, des stratégies et des projets qui placent dorénavant l’être humain au cœur du développement, en promouvant des modes de consommation et de production durables et en donnant la priorité aux infrastructures vertes et résilientes.

Les actions ambitieuses et les investissements massifs qui ont été et continuent d’être consentis dans les secteurs vitaux du cadre de vie, de l’énergie, de l’eau, des infrastructures, et autres secteurs sociaux démontrent par leurs impacts et résultats que la pauvreté et son cortège de vulnérabilités reculent à grands pas.

La célébration de la 37ème Journée Mondiale de l’Habitat se décline sous l’angle de la mise en évidence des « Impacts du PAG sur les populations des zones défavorisées », à travers la mise en œuvre de projets phares et projets prioritaires sur l’ensemble du territoire national, tant dans les villes qu’en milieu rural.

À cause du temps relativement limité qu’impose le format de notre manifestation, je citerai quelques uns qui me semblent importants, du fait de leur pertinence et de leur utilité pour le cadre et les conditions de vie de nos concitoyens :

– 20000 logements économiques et sociaux
– Amélioration de la voirie urbaine dans les principaux centres urbains – Projet Asphaltage
– Assainissement pluvial et amélioration de la résilience à Cotonou
– Modernisation de la gestion des déchets ménagers dans le Grand Nokoué
– Modernisation de la gestion des boues de vidange
– Adaptation des villes au changement climatique
– Aménagement urbain et appui à la décentralisation
– Assainissement pluvial des villes secondaires
– Défense contre l’érosion côtière
– Pôle agroalimentaire du Grand Nokoué
– Rénovation des marchés urbains et régionaux
– Cités ministérielle, administrative et administratives départementales
– Réformes en cours dans les domaines de la construction, de l’urbanisme, de l’aménagement du territoire, de l’environnement, de la maîtrise d’ouvrage, etc.

Le PAG 1 a finalement mobilisé et dépensé 12.000 milliards FCFA sur 9.000 prévus, dont plus de 2.000 milliards pour le secteur du cadre de vie et du développement durable, avec 22.000 emplois générés. Pour ce qui concerne le cadre de vie, ces projets majeurs sont portés de façon intégrée par les programmes « Habitat », « Villes et Territoires Durables », « Environnement et Climat » et « Eaux, Forêts et Chasse », dans une synergie dynamique qui est en permanente construction, avec les autres secteurs.

Le PAG 2 fera certainement au moins autant, en mobilisation financière, mais nous savons tous qu’il ira beaucoup plus loin. Nous avons substantiellement accru nos capacités en matière de mobilisation de la finance verte et climatique.

À titre d’exemple, la phase A du projet Asphaltage c’est 260 km de voirie, 500 km de caniveaux, 15 km de collecteurs, 15600 lampadaires solaires, 32800 arbres d’alignement, 255 rues et 300 équipements urbains desservies dans Cotonou et 8 autres autres villes. Nous vivons les saisons de pluie et les inondations avec beaucoup moins de stress. L’échéance pour finaliser l’assainissement pluvial de Cotonou est ramenée de 2038 à 2025 ; celle de l’atteinte universelle pour l’eau potable a été avancée d’au moins 5 ans.



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Nous faisons en sorte que nos villes soient vivables pour les hommes, les femmes et les enfants ; nous faisons en sorte de combler les fossés existants : entre les nantis et les démunis ; à l’intérieur des zones d’habitation et entre zones urbaines et zones rurales ; à l’intérieur des régions et entre régions développées et régions en développement.

Nous ambitionnons de créer des villes et des établissements humains ouverts à tous, sûrs, résilients et durables – avec l’accompagnement dynamique de la gouvernance territoriale décentralisée en aval pour une action locale responsable basée sur une planification pragmatique et surtout une reddition de compte aux populations. La réforme de l’administration territoriale qui est au cœur du PAG 2 en est la clé : 77 administrations performantes, pour gouverner 77 territoires avec les règles d’efficacité et de transparence qui président déjà à la gouvernance au niveau central, constituent le gage certain d’un développement économique et social rapide et durable de l’ensemble du pays.

Il importe donc que les collectivités ouvrent la voie à des solutions innovantes, dans leur contexte territorial, sur la base des économies locales, des solutions permettant de lutter plus efficacement contre les inégalités, de garantir un logement et un cadre de vie décents pour tous, de faire face à la crise climatique, par l’adaptation et aussi l’atténuation, et de favoriser un relèvement vert et inclusif après la pandémie.

Les villes et les gouvernements locaux doivent désormais être en mesure de jouer pleinement un rôle clé dans la réponse aux crises. Les villes sont des accélérateurs de croissance économique. Nous voulons les rendre plus équitables pour que l’urbanisation contribue à une meilleure répartion de la croissance. La réforme de la décentralisation permet aux gestionnaires municipaux de disposer des bons outils, de planifier et et prendre des mesures pour réduire la fracture d’avec les zones et les populations défavorisées, pour créer des établissements humains inclusifs et résilients, pour mieux affronter les crises futures.

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ONU Habitat nous convie aujourd’hui à un exercice, il est vrai, classique et récurrent, mais dans une démarche qui devrait se renouveler chaque année par notre capacité à créer, à innover pour démontrer notre utilité vis-à-vis des attentes des populations : (i) définir les actions prioritaires pour ne laisser personne de côté ; (ii) faire le bilan de nos résultats pour apprécier nos marges de progression ; (iii) corriger les tirs pour des résultats meilleurs.

C’est pourquoi, nous avons choisi de tenir un panel de réflexion, que nous souhaitons le plus ouvert et le plus critique possible, sur les impacts du PAG sur la vie des populations des zones défavorisées. Nous y avons convié nos collègues des secteurs de la santé, de l’énergie, de l’eau, ainsi que le Bureau d’analyse et d’investigation de la Présidence de la République, et l’Association Nationale des Communes du Bénin (ANCB). Je souhaite que les fruits de cette discussion soient à la hauteur de nos attentes et de la soif de nos communautés.

Je conclus avec la conviction que : « Le changement transformateur commence avec l’individu, avec nous en tant que communauté et avec les villes pour faire évoluer les choses. L’action locale est le meilleur moyen d’accélérer la mise en œuvre des objectifs de développement durable. Il ne reste plus beaucoup de temps avant 2030. Nous devons agir maintenant et faire de nos villes des lieux véritablement inclusifs afin de ne laisser personne ni place derrière. »

J’ai cité Madame Maimunah Mohd Sharif, Directrice Exécutive d’ONU Habitat. C’est un extrait de son message à l’occasion de la Journée Mondiale de l’Habitat 2022.

Je vous remercie.

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