LE CHEF DE LA PROVINCE DU TIGRÉ ACCUSE LES FORCES ÉTHIOPIENNES DE COMMETTRE « UN GÉNOCIDE »

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– Debretsion Gebremichael, a appelé le Premier ministre éthiopien à mettre un terme à « la folie » et à retirer les forces gouvernementales de la province du Tigré.

Le chef de la province du Tigré, Debretsion Gebremichael, a accusé, lundi, les forces éthiopiennes de perpétrer un génocide contre le peuple de la province, située au nord de l’Éthiopie.

Gebremichael a porté cette accusation, dans un entretien téléphonique avec l’agence « Associated Press ». « Les forces éthiopiennes mènent une campagne de génocide contre le peuple du Tigré, et nous ne savons pas exactement combien de personnes ont été tuées », a-t-il déclaré.

Il a indiqué dans ce même registre, que « les pertes civiles étaient très élevées», tout en infirmant avoir des estimations sur le nombre réel de victimes.

Au sujet de l’affirmation du Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed, selon laquelle il n’y avait pas de morts civils causées par le conflit au Tigré, Gebremichael a relevé la difficulté de «vérifier ces allégations».

L’homme fort du Tigré, a exhorté le Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed, d’arrêter ce qu’il a qualifié de « folie » et à retirer les forces éthiopiennes de la province. « Les forces éthiopiennes sont encore présentes près de « Makalé », capitale du Tigré, sans pour autant la contrôler. Nous sommes sûrs de notre victoire », a-t-il assuré.

« Les combats se poursuivront jusqu’au départ des envahisseurs (en référence à l’armée éthiopienne) », signalant que les forces de la province « détiennent un nombre indéterminé parmi les membres des forces éthiopiennes ».

Le chef de la province du Tigré a également fait savoir que ses forces « possèdent toujours plusieurs missiles, qu’elles peuvent utiliser quand elles le souhaitent ».

Quant à l’idée de pourparlers avec le gouvernement Abiy, rejetée déjà par le gouvernement à plusieurs reprises, Gebremichael a déclaré que « les forces éthiopiennes doivent d’abord quitter la région ».

Dimanche, l’armée éthiopienne a annoncé qu’elle avait pris le contrôle total de Makalé, la capitale du Tigré, mais les déclarations du chef de la province, font état de la poursuite des combats.

Des affrontements armés ont éclaté, à la date du 4 novembre, entre l’armée éthiopienne et le « Front de libération du peuple du Tigré » (FLPT) dans la région, avant les développements concernant le contrôle de la capitale du Tigré, par Addis-Abeba.

Le FLPT a dominé la vie politique en Éthiopie pendant environ 3 décennies, avant l’arrivée au pouvoir d’Abiy Ahmed en 2018, devenant ainsi le premier chef du gouvernement du pays issu de l’ethnie « Oromo ».

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