LE SOUDAN BOYCOTTE UNE RÉUNION SUR LE BARRAGE «RENAISSANCE».

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 Le Soudan a refusé de participer à une réunion tripartite directe avec l’Égypte et l’Éthiopie au sujet du barrage «Renaissance», qui s’est tenue lundi, faute de réponses à sa demande de tenir des réunions bilatérales pour chaque pays séparément avec des experts de l’Union africaine et des observateurs.

Le ministère soudanais des Ressources en eau, de l’Irrigation et de l’Electricité a fait savoir dans un communiqué que « sur la base des recommandations de la réunion ministérielle tripartite entre le Soudan, l’Égypte et l’Éthiopie sur le remplissage et l’exploitation du barrage (éthiopien) « Renaissance », qui s’est tenue hier (dimanche), le Soudan a soumis une demande pour tenir une réunion bilatérale avec les experts de l’Union africaine et des observateurs, le même jour».

Et de poursuivre, « le Soudan n’a pas eu de réponse à sa demande mais a reçu plutôt une invitation à poursuivre les négociations tripartites directes, ce qui a incité le Soudan à émettre des réserves sur sa participation à la réunion de ce lundi ».

« Cela confirme la position ferme du Soudan, sur l’impératif d’accorder un rôle aux experts de l’Union africaine pour faciliter les négociations et rapprocher les points de vue entre les trois parties », explique le ministère soudanais.

Les ministres de l’Eau d’Egypte et d’Ethiopie, les délégations techniques et juridiques des deux pays, ainsi que des observateurs et des experts ont participé à la réunion de ce lundi, grâce aux technologies de visioconférence, en l’absence du Soudan, rapportent des médias égyptiens.

Le ministère soudanais a souligné l’attachement de Khartoum au processus de négociation, sous les auspices de l’Union africaine, en application du principe « des solutions africaines aux problèmes africains », à condition que les experts jouent un rôle plus efficace pour faciliter les négociations.

Le Caire, Khartoum et Addis-Abeba ont convenu dimanche, à l’issue d’une réunion à six, organisée par les ministres des Affaires étrangères et ceux de l’irrigation des trois pays, de tenir des réunions cette semaine, avec l’équipe d’experts de l’Union africaine, pour discuter de la crise dudit barrage.

A noter que les négociations entre les trois pays sont au point au mort depuis 9 ans, au milieu d’un échange d’accusations entre l’Egypte et l’Ethiopie.

Addis-Abeba envisage de démarrer le remplissage du barrage de la Renaissance cette année, pendant la saison des pluies, qui coïncide avec le mois de juillet prochain. Le Soudan et l’Egypte refusent cette décision unilatérale.

Le barrage de la Renaissance, édifié par l’Ethiopie sur le Nil (Nil bleu), suscite les craintes de l’Egypte quant à la diminution de sa part annuelle des eaux du fleuve (55.5 milliards de m3).

La partie éthiopienne affirme que le barrage lui sera d’une grande utilité, notamment en matière de production d’énergie, et qu’il ne causera aucun préjudice à l’Egypte ni au Soudan.

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