LE SOUDAN ET L’ALLEMAGNE APPELLENT LA COMMUNAUTÉ INTERNATIONALE À ASSUMER SES RESPONSABILITÉS EN ÉTHIOPIE.

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Lors d’un entretien téléphonique, le Premier ministre soudanais Abdullah Hamdok et la chancelière allemande Angela Merkel, ont discuté de la situation des réfugiés éthiopiens au Soudan et du barrage de la Renaissance.

Le Soudan et l’Allemagne ont appelé la communauté internationale, lundi, à assumer ses responsabilités envers les personnes déplacées de la région éthiopienne du Tigré et qui ont traversé la frontière pour trouver refuge au Soudan.

C’est ce qui ressort d’un appel téléphonique entre le Premier ministre soudanais Abdullah Hamdok et la chancelière allemande Angela Merkel, selon un communiqué officiel du bureau du Premier ministre.

La même source a fait savoir que les deux dirigeants ont discuté de la situation des réfugiés éthiopiens, qui traversent la frontière soudanaise, suite au conflit dans la région éthiopienne du Tigré. Les deux parties se sont dits particulièrement préoccupées par la situation qui prévaut au Tigré, craignant une aggravation de la crise humanitaire avec le début de la saison hivernale.

De son côté, la chancelière allemande a adressé ses remerciements aux gouvernement et peuple soudanais d’avoir accueilli leurs voisins éthiopiens, en dépit des circonstances économiques difficiles que connaît le Soudan.

Il est à noter que les Nations Unies ont annoncé, lundi, que le nombre de réfugiés éthiopiens ayant fui les combats dans la province du Tigré est passé à 38 637.

Selon l’Agence de l’ONU pour les réfugiés, plusieurs milliers de réfugiés arrivent chaque jour à la frontière. A ce rythme, 200.000 réfugiés pourraient entrer au Soudan durant les six prochains mois.

Cet afflux massif de réfugiés survient à un moment où le Soudan lui-même souffre d’une situation humanitaire désastreuse, en raison des conflits politiques, de l’aggravation de la crise économique, d’inondations sans précédent, de l’apparition de criquets pèlerins, ainsi que de la pandémie du Coronavirus.

Le 4 novembre, des affrontements armés ont éclaté entre l’armée éthiopienne et le « Front de libération du peuple du Tigré » dans la région. Le Front de libération a dominé la vie politique en Éthiopie durant près de 3 décennies, avant l’arrivée au pouvoir d’Abiy Ahmed en 2018, devenant ainsi le premier chef du gouvernement du pays issu de l’ethnie « Oromo ».

Les ‘ »Oromos  » sont la plus grande ethnie en Éthiopie avec 34,9% de la population, soit environ 108 millions de personnes. Les Tigréens de leur côté, sont la troisième plus grande ethnie et représentent 7,3 % de la population totale du pays. La région, se considérant marginalisée, s’est séparée alors de la coalition au pouvoir d’Abiy Ahmed en organisant, en septembre dernier, des élections locales que le gouvernement d’Addis-Abeba juge illégales. Les élections ont été reportées suite à la propagation de la pandémie du coronavirus.

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