LE TONITRUANT AVOCAT JUAN BRANCO SUSPENDU POUR VIOLATION DE SECRET D’INSTRUCTION
La formation de jugement du barreau de Paris a sanctionné Juan Branco pour violation du secret de l’instruction. L’avocat, qui conteste le principe de la convocation par ses pairs alors qu’une procédure pénale est ouverte, a fait appel. La seconde manche se jouera en 2025. […] La formation de jugement du barreau de Paris a sanctionné Juan Branco pour violation du secret de l’instruction. L’avocat, qui conteste le principe de la convocation par ses pairs alors qu’une procédure pénale est ouverte, a fait appel. La seconde manche se jouera en 2025. […]Procédure pour viol
En novembre 2021, Juan Branco a été mis en examen pour viol à la suite d’une main courante déposée par une jeune femme de 20 ans à Paris. Celle-ci l’avait accusé de viol en avril de la même année, à la suite d’échanges sur Instagram. Placé en garde à vue un mois plus tard, l’avocat avait évoqué une relation consentie.
Le tonitruant avocat a été condamné à 9 mois de suspension du droit d’exercer pour violation du secret de l’instruction. Il a fait appel de cette condamnation, ce qui lui permet de continuer d’exercer.
Juan Branco, auteur du médiatique Crépuscule , a été condamné pour violation du secret de l’instruction à une suspension d’activité de trois ans, dont 27 mois avec sursis, indique-t-on au Figaro, confirmant les informations du média en ligne La Lettre . De son côté, le barreau de Paris nous confirme uniquement que l’intéressé a fait appel. Cet appel est suspensif, l’avocat peut donc, dans l’immédiat, continuer d’exercer.
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Procédure pour viol
En novembre 2021, Juan Branco a été mis en examen pour viol à la suite d’une main courante déposée par une jeune femme de 20 ans à Paris. Celle-ci l’avait accusé de viol en avril de la même année, à la suite d’échanges sur Instagram. Placé en garde à vue un mois plus tard, l’avocat avait évoqué une relation consentie.
Une enquête a été ouverte par le parquet de Paris, confiée au premier district de la police judiciaire parisienne (1er DPJ). Dans un long message posté sur Facebook, l’avocat et essayiste avait nié toute relation contrainte avec la jeune femme. Après une balade dans Paris, le couple se serait rendu au domicile de l’avocat, selon la version de celui-ci, puis aurait regardé un film avant d’avoir une relation sexuelle consentie. Le lendemain matin, la jeune femme l’aurait «embrassé» avant de partir, assurait encore l’avocat. Elle serait revenue le soir «froide et troublée» en lui annonçant qu’elle avait déposé une «main courante» sur les conseils de deux amies.
Pour se défendre, le pénaliste ne s’en est pas arrêté là. Il a publié une série de 21 tweets à l’été 2023 sur Twitter, dans lesquels il attaque la plaignante, le tout, en diffusant directement sur Twitter des extraits du dossier d’instruction. Comme l’expliquait Marianne qui a révélé les poursuites, l’avocat n’a pas hésité à publier des extraits du rapport d’examen médical de la plaignante, mais aussi des extraits d’auditions de témoin ou de messages entre lui et la jeune femme. Or, le code de procédure pénale interdit formellement à tout professionnel de la justice de «diffuser auprès d’un tiers» le moindre document issu d’une instruction.
Une nouvelle audience à l’automne 2025
L’ordre des avocats de Paris a ainsi lancé une procédure à son encontre, à l’issue de laquelle il encourt la radiation. Après son appel, sa nouvelle comparution devant le conseil de discipline de l’Ordre des avocats de Paris ne devrait pas intervenir avant l’automne 2025.
Juan Branco est notamment connu pour un succès de librairie, le pamphlet anti-Macron Crépuscule, paru en ligne fin 2018 puis aux éditions Au Diable Vauvert/Massot en 2019. Il est devenu l’avocat de l’artiste russe Piotr Pavlenski dans l’affaire de la diffusion en 2020 de la vidéo à caractère sexuel de l’ex-porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux, alors candidat à la mairie de Paris. Juan Branco a été placé fin janvier sous le statut de témoin assisté dans cette enquête. Il fait également l’objet de poursuites disciplinaires du conseil de l’Ordre dans le dossier Griveaux.