LUTTE CONTRE LA DÉSINFORMATION ÉLECTORALE : LES COMMISSIONS ÉLECTORALES FRANCOPHONES EN FORMATION À COTONOU

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LUTTE CONTRE LA DÉSINFORMATION ÉLECTORALE : LES COMMISSIONS ÉLECTORALES FRANCOPHONES EN FORMATION À COTONOU

Ce Jeudi 24 Octobre 2024, dans le cadre des activités du Réseau des Compétences Électorales Francophones (Recef), une formation cruciale sur la lutte contre la désinformation a eu lieu à Cotonou. Cet atelier, organisé en partenariat avec la Commission Électorale Nationale Autonome (CENA) du Bénin et le Centre Européen d’Appui Électoral (ECES), a réuni les représentants de plus d’une vingtaine de pays francophones pour réfléchir aux stratégies à adopter face à ce défi croissant.

La désinformation en période électorale est devenue un enjeu majeur pour les commissions électorales à travers le monde. C’est dans cette optique que la formation, animée par des experts reconnus tels que Amirouche Nedjaa et Eva Palmans, a visé à doter les participants d’outils efficaces pour prévenir et contrer les fake news qui peuvent gravement influencer l’opinion publique et la légitimité des scrutins.

Au cours de la journée, les participants ont eu l’opportunité de partager les initiatives déjà mises en œuvre dans leurs pays respectifs. « Chaque pays présent mène déjà des actions contre la désinformation en période électorale, » a souligné Simon Melançon, coordinateur des activités du Recef. « L’idée est que chacun puisse non seulement échanger ses expériences, mais également s’inspirer des bonnes pratiques des autres, afin d’améliorer la gestion électorale dans leurs propres contextes. »

Cette mutualisation des pratiques se veut un levier essentiel pour renforcer les mécanismes électoraux dans la francophonie. Comme l’a expliqué Eva Palmans, Responsable des Programmes et de la Mobilisation des Ressources et Représentante de l’ECES pour l’Océan Indien, « si une commission électorale a déjà développé une approche efficace pour contrer la désinformation, d’autres peuvent s’en inspirer et l’adapter à leur propre environnement. » Une démarche qui, selon elle, vise à encourager « un enrichissement mutuel des méthodes » pour consolider la transparence et la crédibilité des processus électoraux.

Amirouche Nedjaa a de son côté insisté sur la nécessité d’élaborer des plans d’action structurés pour répondre à cette menace. « Les commissions électorales doivent non seulement réagir rapidement face aux fausses informations, mais aussi anticiper leur propagation en travaillant étroitement avec les médias et en sensibilisant les électeurs. » Cette formation entend donc fournir aux participants les moyens de développer des stratégies spécifiques, incluant l’utilisation des technologies de l’information et des campagnes d’éducation civique.

Le Recef, en collaboration avec la CENA du Bénin et ses partenaires, entend faire de cette formation un point de départ pour une meilleure collaboration entre les pays francophones en matière de gestion de la désinformation électorale. L’enjeu est de taille : il s’agit de garantir des élections libres et justes, à l’abri des manipulations informationnelles. Le partage des bonnes pratiques entre les différents pays participants sera sans nul doute un facteur déterminant dans l’amélioration des processus électoraux à l’échelle régionale et internationale.

En clôturant la formation, Simon Melançon a rappelé que « chaque pays pourra repartir avec des idées nouvelles à appliquer dans ses propres contextes », et ce, dans le but d’améliorer la gestion des élections et de renforcer la confiance des citoyens dans leurs institutions électorales.

Cette formation marque ainsi un jalon important dans la lutte contre la désinformation au sein des pays francophones, avec l’espoir que cette collaboration renforcée portera ses fruits lors des prochains scrutins à travers le monde

*Anaïs ZOUNTAHEKPON*

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