Hama Amadou, personnalité incontournable de la scène politique nigérienne, est décédé ce mercredi 23 octobre 2024 à l’hôpital général de référence de Niamey, à l’âge de 74 ans. Sa disparition marque la fin d’un parcours politique jalonné de hauts postes et de moments décisifs dans l’histoire contemporaine du Niger. Né en 1950 à Youri, Hama Amadou a occupé des postes clés au sein des institutions nigériennes. Il a été Premier ministre à deux reprises : du 21 février 1995 au 27 janvier 1996 sous la présidence de Mahamane Ousmane, puis du 31 décembre 1999 au 7 juin 2007 sous Mamadou Tandja. En tant que chef du gouvernement, il a traversé des périodes politiques cruciales, contribuant à la stabilisation et aux réformes du pays.
Son ascension politique ne s’arrête pas là. En 2011, il est élu Président de l’Assemblée nationale, un poste qu’il occupe jusqu’en 2013. Pendant cette période, Hama Amadou a été un acteur de premier plan dans le renforcement des institutions parlementaires du Niger. Il a également été le leader et l’autorité morale du Mouvement Démocratique Nigérien pour une Fédération Africaine (Moden Fa Lumana), un parti qu’il a conduit avec détermination malgré les nombreux défis politiques.
En 2021, Hama Amadou, farouche opposant au régime du PNDS Tarrayya, s’est porté candidat à l’élection présidentielle du Niger, confirmant sa volonté de rester un acteur incontournable de la scène politique. Bien que la campagne ait été marquée par des controverses et des défis judiciaires, sa candidature a illustré son désir constant de s’impliquer dans l’avenir politique du pays.
Malgré ses ennuis de santé et son retrait progressif de la vie publique, Hama Amadou restait une figure incontournable. Ses années de souffrance n’ont en rien atténué son héritage politique, marqué par sa capacité à diriger et à influencer les décisions nationales. Homme de conviction, il a toujours été au centre des débats et des confrontations politiques.
Avec sa disparition, le Niger perd l’un de ses leaders les plus influents. Hama Amadou laisse derrière lui une carrière politique remarquable, un parti en deuil, et une nation reconnaissante de ses nombreuses contributions au service du pays.
