NIGER : LA POSTURE DE LA FRANCE FAIT ROUGIR HAMA AMADOU
l’ancien Premier Ministre nigérien Hama Amadou s’est exprimé sur la situation politique de son pays. Il a dénoncé la position de la France, qui selon lui, « est en train de commettre une grosse erreur » en tentant une approche « rigide et belliciste ».
Face au refus du gouvernement français de reconnaître la dénonciation des accords de défense faite par les nouvelles autorités du Niger, sous prétexte que ces autorités ne sont pas légitimes ; Hama Amadou rappelle que ‘’la France a signé des accords avec l’Etat du Niger pas avec un régime’’ et elle n’a donc pas le droit de se ‘’mêler des affaires intérieures d’un pays, même au nom de la démocratie’’. Si le pays d’Emmanuel Macron doit se mêler des affaires intérieures des pays, il ‘’aura chaque année à organiser des bataillons pour aller remette la démocratie dans un pays d’Afrique’’, a-t-il confié.
l’ancien Premier Ministre fait savoir que le principe de base au niveau international, ‘’c’est la souveraineté des pays et cette souveraineté appartient au peuple de ce pays, donc s’ils n’ont rien trouvé à dire par rapport à l’événement qui concerne leur vie politique et sociale, les autres doivent apprendre à s’en accommoder mais pas venir leur faire la guerre au nom d’un principe car le Niger, en faisant son coup d’Etat, n’a créé de dommage à aucun pays’’.
Le gouvernement français ‘’ peut entretenir des rapports qui vont préserver ses intérêts avec le Niger en s’inscrivant dans le respect de la souveraineté avec le nouveau gouvernement, qu’il soit dirigeant civile démocratiquement élu ou militaire pour rediscuter des modalités de la présence de la France sur le territoire’’, a-t-il indiqué.
Sur la situation de l’ambassadeur Siyvain Itte, déclaré persona non grata au Niger, Hama Amadou a confié que ‘’si les nouvelles autorités demandent à l’ambassadeur de venir parler avec eux et que celui-ci dit qu’il ne les reconnaît pas, sa présence ne sert donc à rien au Niger.’’ ‘’C’est une erreur de la France de dire à son ambassadeur de ne pas aller répondre à la demande qui a été faite par les militaires pour discuter avec M. Itte’’, précise-t-il.