SITUATION DES DIALYSES AU BENIN : LE GOUVERNEMENT INTERPELLE SUR LE SUJET

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La situation des dialysés demeure délicat et inquiète davantage depuis 2018. Il n’y a plus de prise en charge pour les patients hormis les agents de l’État, souffrant de maladies chroniques, dont l’insuffisance rénale auquel on est condamné à traîner toute sa vie. Ces derniers sont laissés à eux-mêmes, malgré le coût onéreux de la dialyse. Seuls les travailleurs du secteur public sont pris en charge par l’État. Très préoccupé par le problème de ces malades dialysés, le député Arouna Issiaka a adressé douze (12) questions que voici, au gouvernement. 

QUESTION ORALE AVEC DÉBAT AU GOUVERNEMENT

Au Bénin, la situation des dialysés demeure critique et inquiète davantage depuis 2018. Il n’y a plus de prise en charge pour les patients hormis les agents de l’Etat, souffrant de maladies chroniques, dont l’insuffisance rénale qu’on est condamnée à traîner toute sa vie. Ces derniers sont laissés à eux-mêmes, malgré le coût onéreux de la dialyse. Seuls les travailleurs du secteur public sont pris en charge par l’Etat. Or avant l’avènement du gouvernement de la rupture en 2016, tout compatriote devant affronter cette épreuve était pris en charge sans distinction puisque devant la dialyse, tout le monde est indigent.
Ainsi, de 2019 à décembre 2021‚ environ quatre cent soixante-dix (470) dialysés sont décédés du fait du « refus de prise en charge », dévoilait Edmond AMOUSSOU, président de l’Association des dialysés.
En-dehors des soins annexes liés à la dialyse comme les ordonnances délivrées par les médecins en charge du traitement, le coût de la séance de dialyse s’élève à un minimum de soixante-dix mille (70.000) FCFA contrairement au Togo voisin où elle ne dépasse pas le seuil de quinze mille (15 000) FCFA. Et ceux qui n’arrivent pas à acheter les kits de soins meurent.
Le vendredi 17 février 2023, le gouvernement béninois, à travers son porte-parole avait expliqué que l’exécutif travaille pour la réduction du coût de la dialyse au Bénin. Mais depuis cette déclaration qui a semé de l’espoir dans le cœur des intéressés, jusqu’à ce jour plus rien.
En vertu des dispositions du règlement intérieur de l’Assemblée nationale en son article 108 et ses différents alinéas, le gouvernement est invité à répondre à la représentation nationale sur les préoccupations qui suivent :
1) Quel est le nombre total de dialysés enregistrés à la date du 1er novembre 2023 par nos formations sanitaires ? Et combien parmi ces malades arrivent à être pris en charge par des séances de dialyse ?
2) Quel était le coût annuel de la prise en charge par l’état de la dialyse en 2014, en 2015, en 2016, en 2017 et en 2018 ?
3) À ce jour, combien d’agents de l’Etat bénéficient-ils de la prise en charge de l’Etat ?
4) Quel est le nombre de dialysés décédés entre le 1er janvier 2019 et le 1er novembre 2023 d’après les statistiques du ministère de la Santé ?
5) Pourquoi le gouvernement a-t-il arrêté la prise en charge gratuite des compatriotes autre que les agents de l’Etat ?
6) Le projet ARCH dans son volet assurance prend-il en charge les dialysés ? Sinon pourquoi ne pas l’intégrer ?
7) Combien coûte une séance de dialyse au Bénin ?
8 Combien de néphrologues existent-ils dans chacun des douze (12) départements du pays ?
9) Combien de centres de dialyse existent-ils dans chacun des douze (12) départements du pays ?
10) Les pesticides, herbicides et engrais comme le glyphosate sont mauvais pour les reins. Pourquoi le gouvernement n’interdit pas le glyphosate comme en Europe ?
11) Le gouvernement, envisage-t-il de faire baisser le coût de la dialyse et le ramener à zéro ? si oui comment ? Sinon pourquoi ?
12) Quelles sont les mesures d’accompagnement du gouvernement pour la prise en charge financière, médicale et psychologique de nos compatriotes souffrants ?
Fait à Porto-Novo, le 22 novembre 2023

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